par - Lucy n'a pas toujours vécu dans cette chambre. Normal, puisque c'est une chambre universitaire. Elle s'y est installée peu avant sa première rentrée à Edimbourg. Elle a choisi d'y habiter seule pour garder un minimum d'intimité et garder un minimum de libertés et d'indépendance comme elle l'a toujours eu.
Lorsqu'elle est arrivée, la pièce était simple et neutre, comme toutes les autres. Peut-être plus petites que celles d'autres étudiants ayant préféré de choisir la colocation. Les mûrs sont peints en blanc, une petite fenêtre donne sur le beau paysage de la ville écossaise. Au fond, à droite, une porte donne sur une petite salle de bain dont les mûrs sont ornés de carrelages blancs/beiges. Lorsqu'on y entre, à droite, il y a une petite et simple douche qui n'en garde pas moins une certaine classe obligatoire pour ce lycée à la réputation infaillible. Droit devant, un lavabo surplombé d'une petite étagère que Lucy a pris grand soin d'envahir avec toutes sortes de produits et autre petit bordel dont elle a la spécialité. A la gauche on trouve les toilettes.
Mais revenons au plus important : la chambre en elle-même. Lucy n'a pas pu la laisser neutre plus de quelques heures après son arrivée. A la gauche de la porte d'entrée, contre le premier angle de la pièce, on trouve un petit bureau sur lequel plein de papier, partitions, sacs plastiques et autres trucs inutiles sont éparpillés au milieu de stylos qui ne marchent plus aux dernières nouvelles. Une chaine Hi-Fi y a tout de même trouvé sa place contre le mûr. Après le coin on trouve une petite commode remplie des vêtements que la jeune femme a ramené de chez elle, de sa chère Londres et de ses après-midi passés à faire le tour de la capitale. Ensuite vient le lit, qui fait le second coin du mûrs, sa tête se trouvait juste à côté de la fenêtre. La fenêtre, parlons-en. Lucy y a accroché de petits rideaux beiges, mais surtout, dès son arrivée, a placé un vieux fauteuil devant pour, dès que la nuit tombe ou que le jour se lève, que la population d'Edimbourg se transforme, profiter du spectacle, voir les gens vivre, essayer de deviner leurs secrets, leurs passions. Lucy adore passer du temps avachie dans ce fauteuil, pour tout oublier et seulement profiter du calme et de la vie à sa façon. A droite, contre la porte de la salle de bain, un petit piano electrique a trouvé sa place.
Le reste de la pièce n'est pas vraiment organisé. Des piles de CDs et autres tablatures jonchent le sol, alors que deux guitares sont soigneusement posée sur leur socle respectif. Il faut dire que, comme vous avez du le remarquer en lisant ces quelques lignes, Lucy ne range pas grand chose, sinon elle ne les retrouve pas. Les mûrs blancs d'origine sont à présent cachés par des affiches de concert, et des photos. Des photos d'amis, de Valentin et Kyle en particulier, sans oublier les quelques unes de Meghann, Danielle et Lauriane. Ses amis de Londres, elle les a perdus de vue. On peut aussi remarquer des cartes postales qui ornent le mûr, mais pas n'importe lesquelles : celles que son père lui envoie de ses longues tournées dans le monde, même s'il n'y écrit pas grand chose, et de vieux vinyles récupérés qu'elle a accrochés en ligne.. Sur le sol est posé un tapis rond, noir, sous lequel Lucy prend parfois la peine de ranger les quelques feuilles qui trainent un peu trop à son goût...
Bref, vous l'aurez remarqué, la jeune femme n'est pas une adepte du rangement, et pourtant, contradictoire comme est son esprit, elle prend le soin de décorer sa chambre selon ses passions, et l'on y reconnait très clairement la musique.