L'heure était encore trop matinale pour qu'il puisse y avoir beaucoup de monde dans ce parc.
Il devait être à peu près neuf heures... c'était leur deuxième journée à Edimbourg, et Vianne et sa fille avaient décidé de se lever tôt pour une apropriation complète des lieux.
Elles avaient donc, évidement, commencé par le parc.
Chez Vianne, la nature éveillait toujours un sentiment douloureux, de la joie, mais aussi du regret.
Regret en voyant sa petite fille rire aux éclats et courir dans l'herbe humide de rosée en trempant ses collants. Elle avait été ainsi.
Regret de voir qu'il y avait de plus en plus d'artificiel désormais... plus rien de beau, de vrai.
Les seuls endroits où il restait de la beauté, ils étaient là où les persécuteurs, les adeptes du progret n'avaient pas vu qu'elle existait.
Mais chaque regret s'accompagnait de joie, car tout était encore nouveau, et avec ce timide soleil qui lui chauffait les épaules, la nouvelle vie qui s'annonçait devant elle et son enfant qui jouait, rien ne semblait pouvoir la mettre de mauvaise humeur.
Aujourd'hui elle était vêtue d'une robe blanche remplie de petits motifs bleus très serrés qui représentaient des papillons, des fleurs, des fruits, et qui lui serrait délicatement la taille, en s'arrêtant juste au-dessous du genoux.
Elle portait ses fidèles chaussures à talons rouges, qui lui avait valu tant de remarque désagréable de la part d'autres femmes et qu'elle mettait en signe de défi.
Puis un petit gilet noir, et une écharpe multicolore.
Elle se trouvait assagie depuis quelques temps, puis elle n'était plus en France, et les anglais - bien trop sérieux à son goût - la regardaient parfois avec un air étonné sur leurs visages graves.
Elle en riait intérieurement, mais elle avait beaucoup d'affection et d'admiration pour leur dignité... même si ce n'était plus comme avant.
Elle s'assit tranquillement sur un banc et sortit un livre - Un Chagrin de Passage, de Françoise Sagan - tout en surveillant d'un oeil sa fillette.
Au moment où elle était plongée dans un passage intéressant, elle entendit un petit cri de surprise, puis un "aïe!" enfantin, ainsi qu'une chute sur les fesses.
Elle releva la tête, étonnée.
C'était la petite Lili, qui, tout à son jeu de bataille, n'avait pas vu quelqu'un s'approcher et venait de lui rentrer dedans.
Sa petite figure ronde se leva vers cette personne, ses yeux couleur orage s'écarquillèrent et elle eut un petit sourire d'excuse.
" Sorry sir ! "
Elle était si contente de parler à nouveau anglais - sa langue préférée - qu'elle y mettait un fort accent.
Vianne arrivait déjà vers eux.
Il devait être à peu près neuf heures... c'était leur deuxième journée à Edimbourg, et Vianne et sa fille avaient décidé de se lever tôt pour une apropriation complète des lieux.
Elles avaient donc, évidement, commencé par le parc.
Chez Vianne, la nature éveillait toujours un sentiment douloureux, de la joie, mais aussi du regret.
Regret en voyant sa petite fille rire aux éclats et courir dans l'herbe humide de rosée en trempant ses collants. Elle avait été ainsi.
Regret de voir qu'il y avait de plus en plus d'artificiel désormais... plus rien de beau, de vrai.
Les seuls endroits où il restait de la beauté, ils étaient là où les persécuteurs, les adeptes du progret n'avaient pas vu qu'elle existait.
Mais chaque regret s'accompagnait de joie, car tout était encore nouveau, et avec ce timide soleil qui lui chauffait les épaules, la nouvelle vie qui s'annonçait devant elle et son enfant qui jouait, rien ne semblait pouvoir la mettre de mauvaise humeur.
Aujourd'hui elle était vêtue d'une robe blanche remplie de petits motifs bleus très serrés qui représentaient des papillons, des fleurs, des fruits, et qui lui serrait délicatement la taille, en s'arrêtant juste au-dessous du genoux.
Elle portait ses fidèles chaussures à talons rouges, qui lui avait valu tant de remarque désagréable de la part d'autres femmes et qu'elle mettait en signe de défi.
Puis un petit gilet noir, et une écharpe multicolore.
Elle se trouvait assagie depuis quelques temps, puis elle n'était plus en France, et les anglais - bien trop sérieux à son goût - la regardaient parfois avec un air étonné sur leurs visages graves.
Elle en riait intérieurement, mais elle avait beaucoup d'affection et d'admiration pour leur dignité... même si ce n'était plus comme avant.
Elle s'assit tranquillement sur un banc et sortit un livre - Un Chagrin de Passage, de Françoise Sagan - tout en surveillant d'un oeil sa fillette.
Au moment où elle était plongée dans un passage intéressant, elle entendit un petit cri de surprise, puis un "aïe!" enfantin, ainsi qu'une chute sur les fesses.
Elle releva la tête, étonnée.
C'était la petite Lili, qui, tout à son jeu de bataille, n'avait pas vu quelqu'un s'approcher et venait de lui rentrer dedans.
Sa petite figure ronde se leva vers cette personne, ses yeux couleur orage s'écarquillèrent et elle eut un petit sourire d'excuse.
" Sorry sir ! "
Elle était si contente de parler à nouveau anglais - sa langue préférée - qu'elle y mettait un fort accent.
Vianne arrivait déjà vers eux.